« Mort d’une montagne ». C’est le titre de cette pièce de théâtre. Il heurte, il écorche. C’est volontaire. Pour notre bien. Car avouons-le, on préfèrerait ne pas y penser. Une montagne c’est un massif, s’est massif, ça nous dépasse, ça nous surplombe, faudrait pas que ça nous plombe. Les montagnes ne sont-elles pas sensées être immuables ? Elles sont là depuis si longtemps. Les hommes et les femmes sont si petits à côté…

Nous sommes dans un massif imaginaire, le massif des Hautes Aigues. Le petit village de Rochebrune est en alerte depuis que se produisent des éboulements réguliers sur les sommets voisins… Alors que les acteurs du territoire s’interrogent sur l’avenir de la vallée, les pouvoirs publics annoncent la nomination d’un chargé de mission à la transition climatique en montagne, venu faire un diagnostic de territoire. Arrive une voyageuse, décidée à réaliser l’ascension du sommet majeur de la région, la Grande Reine, dont une partie s’est récemment effondrée. Nous suivons en parallèle plusieurs personnages pris dans la montagne et confrontés à l’urgence des enjeux qui la concernent. Tous se retrouveront au refuge du Vautour, sous le sommet de la Grande Reine. Fanny, la gardienne, y scrute avec angoisse les falaises qui s’effondrent autour d’elle…

Et là, au fil de l’intrigue, au travers de ce qui meut chacun des protagonistes, tous les sujets de la transition économique et écologique en montagne sont abordés. Pluralité, émotion, neutralité de points de vue. Il est question du conflit intérieur, des conflits extérieurs, de passion. On est touché. C’est tellement vivant et vibrant. L’occasion d’ouvrir son esprit pour se rejoindre, d’échanger sur l’avenir, le désirable, le faisable. Ce pourquoi un débat vous est proposé à l’issue de la pièce. Il sera animé par les chercheurs et chercheuses en formation de la Mountain research school, une école doctorale, qui se tiendra à ce moment-là au jardin du Lautaret.

Un événement proposé par le Jardin du Lautaret en partenariat avec l’Université Grenoble-Alpes et le Parc national des Ecrins à l’occasion des 50 ans du Parc.